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 Groupe Commune de Paris de La Fédération Anarchiste

Communiqué '' Stop aux crimes d'État en Iran''

Communiqué '' Stop aux crimes d'État en Iran''

Le régime de la République islamique a choisi comme à l'accoutumée de réprimer dans le sang le mouvement sans précédent de « Femme – Vie – Liberté » qui a débuté après l’assassinat de Mahsa Amini en Iran le 16 septembre.

 

L’estimation d’une organisation de défense des droits de l’homme est de 520 morts dans les protestations de rue dont 70 personnes de moins de 18 ans, chiffres provisoires du 12 janvier.

 

Les différentes forces de répression ont arrêté plus de 19 000 protestataires, soit dans la rue soit chez elles et eux. Plusieurs prisonniers politiques ont perdu la vie sous d’atroces tortures. Le pouvoir judiciaire n’a pas chômé non plus et a organisé des procès complètement inéquitables et sommaires. Il y a eu déjà quatre exécutions par pendaison : Mohsen Shekari, 23 ans le 8 décembre, Majidreza Rahnavard, 23 ans le 12 décembre, Mohammad Mehdi Karami 22 ans et Mohammad Hosseini 22 ans le 7 janvier.

À l’aube du 9 janvier deux autres exécutions étaient programmées contre Mohammad Boroughani et Mohammad Ghobadlou. Mais, suite à l’appel de la mère de Ghobadlou, un rassemblement de nuit s’est tenu devant la prison. Le pouvoir judiciaire a annoncé que l’exécution de Boroughani n’était pas à l’ordre du jour, mais que le régime peut exécuter à tout moment Ghobadlou.

La liste de prisonniers politiques arrêtés dans le mouvement actuel en Iran et condamnés à la mort comptait 22 noms au 10 janvier.

 

Des député.es européen.nes ont marrainé ou parrainé des prisonniers politiques en Iran. Clémentine Autin de la NUPES était la marraine de Mehdi Karami. Ces gestes symboliques n'ont pas d'influence sur le régime sanguinaire des ayatollahs et n'arrêtent pas la tuerie.

Il faut des actions plus offensives, par exemple des manifestations devant les représentations diplomatiques du régime islamique partout dans le monde ou l’exigence de leur fermeture en expulsant les diplomates.

 

Amnesty International affirme que le régime des ayatollahs a exécuté en moyenne un prisonnier par jour en 2022. Il s’agit surtout d’exécution de prisonniers de droit commun, ce qui est tout autant inacceptable que celle de prisonniers politiques, d’autant plus que ces exécutions ont été appliquées en majorité dans les régions les plus pauvres.

Ainsi 26 % des exécutions en 2022 concernent le Sistan-Baloutchistan alors que les Baloutches ne constituent que 5 % de la population en Iran.

 

La Fédération anarchiste condamne la répression du mouvement révolutionnaire en Iran.

Elle exige l’annulation immédiate de toutes les peines de mort prononcées, aussi bien contre les prisonniers politiques que les prisonniers de droit commun.

La peine de mort est un crime d’État.

 

La Fédération anarchiste déclare sa solidarité internationaliste indéfectible aux femmes et hommes d’Iran qui luttent pour la liberté et l’égalité.

Elle salue la mémoire de toutes les femmes et tous les hommes qui sont tombé.es pour leur émancipation, dans les rues et sur les pelotons d’exécution en Iran.

 

Arrêt du massacre en Iran

Liberté pour toutes et tous les prisonniers politiques

 

Fédération Anarchiste

Le 12/01/2023

 

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